Avec ‘Under The Falling Stars’, The Breath Of Life a produit un nouvel
album fantastique. Ils en sont convaincus eux-mêmes, comme nous avons pu
constater dans notre entretien avec Isabelle (chant), Phil (guitares) et Didier
(basse) sur l’album et toutes les choses qui l’entourent.
‘Under The Falling
Stars’ est le huitième album studio pour The Breath Of Life. Je pense que c’est
l’un des meilleurs. Aviez-vous l’intention de frapper fort avec ce
disque ?
Phil : Nous avons toujours essayé de donner le meilleur de nous pour chaque album
mais il y a des choses que l’on ne
maîtrise pas forcément. Dans ce cas, je crois que les éléments étaient réunis
pour que le résultat soit bon.Comme toujours nous n'avons pas discuté d'une direction à prendre, nous
avons vraiment laissé les choses se faire. Nous avons fait les prises de sons
nous-mêmes et personne n'avait entendu le résultat avant que nous les envoyions
à Gilles Martin pour le mixage en France. Quand il nous a envoyé un message
disant « votre album est une tuerie », ouf, on savait qu'on ne
c'était pas trompé.
Isabelle : Merci. On espère toujours le
meilleur pour chaque album. Ce qui est
certain est que nous aimerions jouer davantage.
Partager ce nouvel album et le faire vivre sur scène est important pour
nous.
Pour cd disque,
Philippe Mauroy joue la guitare et Didier Czepczyk joue la basse. Nous avions remarqué que chacun
de ces musiciens joue très bien les deux instruments et les échangent souvent
sur scène. Est-ce que le choix pour jouer seulement un instrument par musicien
a bénéficié à la cohérence du disque ?
Phil : J'ai été absent du groupe quelques années et lorsque je suis revenu,
nous avons dû assurer quelques concerts. Pendant mon absence, le groupe a
enregistré 2 albums avec Didier à la guitare. Dans un premier temps Didier a
continué à assurer la guitare sur ses morceaux en live. D'autant que nous
n'avons pas le même jeu et que j'avais un peu du mal à les reproduire
correctement. (rires)
Par la suite il nous a semblé plus intéressant de garder chacun un
instrument de prédilection. Et il faut dire que Didier assure merveilleusement
à la basse et donne vraiment une belle couleur aux chansons. Pour la guitare, je
vous laisse juges.
Didier : Je crois sincèrement que, si Phil et moi, avions alterné les parties de
guitares, cela aurait nui à la cohérence de l’album. Phil, dans ses moments
d’énervement, me fait un peu penser à Jean Marie Aerts période « TC-Matic ».
Et quand il se fait plus doux, il a cette façon romantique de
caresser ses cordes à la manière de
Justin Jones de « And Also The Trees ». J’adore mais je n’arrive pas
facilement à faire pareil. Je suis plus, à mon humble niveau, dans la mouvance
Billy Duffy ou John Mc Geoch. En fait, avoir deux guitaristes dans un groupe
peut vite devenir aussi problématique que d’avoir deux chanteurs. Par exemple,
je suis grand fan de Depeche Mode, mais quand Martin Gore pousse la chansonnette
à la place de Dave Gahan, j’aime moins.
Giovanni Bortolin,
lui, continue à combiner le violon et les claviers. Je pense que son violon est
bien mis en évidence sur le disque et est un atout qui donne beaucoup
d’identité au groupe. Qu’en pensez-vous ?
Phil : Bien sûr, c'est un élément essentiel. On imagine difficilement TBOL sans
Giovanni et son violon. Je ne sais pas vous mais personnellement je n'ai jamais
entendu un violon utilisé de cette façon. Avec le chant d'Isabelle c'est sans
doute ce qui marque le plus l'auditeur.
Vous avez sorti deux
superbes vidéos pour des morceaux du disque. Comment vous y êtes-vous
pris ?
Isabelle : Nous avons beaucoup de chance de compter parmi nos amis proches, le
talentueux Jean-Gérard Dermine. Il est
très ouvert et très créatif. Son talent et sa débrouillardise pour réaliser le
tout est assez spectaculaire. Il est
d’ailleurs occupé à nous préparer de nouvelles surprises !!!
Phil : C'est un ami, Jean-Gérard Dermine, qui nous a concocté ça. Pour
« Crime Passionnel », un couple de danseurs de tango est venu pour y
participer ainsi que quelques figurants. Pour « Blackout », le cadre
du Rockerill à Charleroi se suffisait à lui-même.
La thématique des chansons accentue beaucoup la fuite dans le rêve. Ce thème est-il précieux pour le groupe ?
Isabelle : Le rêve est fondamental et m’aide à aller de l’avant. Je me surprends régulièrement à rêvasser. J’adore ça.
En outre, j’aborde plusieurs thèmes sur cet album, tels que : la
manipulation mentale dans «Hide», l’histoire tragique de Malala Yousufzai dans
«Blackout», la rupture totale d’une personne vis à vis de sa passion dans
«Crime Passionnel», l’interaction entre le sentiment, la pensée et l’action,
dans «A New Reality», l’importance de prendre du recul et de la hauteur pour
tenter de mieux comprendre des situations difficiles dans «Higher» …
La pochette montre une
photo d’un bateau échoué sur la plage, prise par l’excellent photographe Xavier
Marquis. Pourquoi avez-vous choisi cette photo ?
Phil : Pour son atmosphère car j'ai ressenti une concordance avec notre musique
et les textes d'Isabelle. Et puis aussi la relation avec le titre de l'album
qu'elle avait choisi (Sous Les Etoiles Filantes). Imaginer que ce bateau s'est
peut-être échoué, un soir, sous un beau ciel étoilé ? Sous une belle
apparence, n'avons-nous pas aussi un côté obscure et une tristesse enfouie?
Isabelle : C’est une photo qui a été prise par Xavier Marquis. Une autre belle
personne avec beaucoup de talent et passionné par son art.
Votre nouveau CD sort
en collaboration avec Wool-E Discs et votre propre label Music Language
Records. Pourquoi ce choix ?
Phil : C'est la première fois que nous autoproduisons un album. Simplement
parce que nous avons remarqué que le rôle des maisons de disque ou labels avait
bien changé. Avant ils se démenaient pour vendre votre disque mais aujourd'hui
les disquaires n’existent pratiquement plus. Seuls quelques irréductibles comme
« Wool E Disc » survivent par passion. Tout se fait par internet et,
à notre niveau, les labels sont devenus un intermédiaire inutile.
Dans le passé, vous
avez sorti vos disques sur des labels comme Hall of Sermon de Lacrimosa et
Danse Macabre de Das Ich. Vous avez encore des liens avec ces maisons de
disques ?
Isabelle : Quinze jours avant le « Wave-Gotik-Treffen Festival » de
Leipzig, Bruno Kramm de Das Ich est venu nous chercher pour jouer en tête
d’affiche dans une des salles du « WGT ».
A part le CD, vous
sortez aussi une version limitée sur vinyl. Malheureusement, vu la capacité, le
vinyl contient seulement 8 des 11 chansons. Pourquoi ce choix ?
Phil : Comme vous le dites, c'est pour une question de capacité et pas vraiment
un choix. Mettre plus de titres sur le vinyle aurait éventuellement été
possible mais cela aurait nui à la qualité sonore. Nous avons donc dû enlever 3
morceaux.
Le vinyle est surtout un petit cadeau qu'on s'est offert.
Vous voulez encore
ajouter quelque chose ? Nous vous donnons le dernier mot
Phil : Nous n'avons plus besoin de label par contre une agence de booking
efficace pour les concerts serait la bienvenue. L'appel est lancé ...
Photos: Xavier Marquis
The Breath Of Life
Photos: Xavier Marquis
The Breath Of Life
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